Amitié
Jean-Paul Guillemette
À l'intime du cœur,
aux espaces de temps vécus silencieusement,
j'ai souvent rêvé !
Je l'ai souvent rêvé,
pur et intense,
sans limite et sans retenue,
laissant librement s'exprimer
pensées intimes...
émotions éprouvées...
en transparence cristalline...
joies comme peines,
espérances comme déceptions,
élans de vie comme descentes profondes,
idéal exaltant autant que lassitude...
toutes telles que vécues
spontanées et sans préméditation...
sans conséquence autre qu'espérance bienfaisante...
sans autre but que de les vivre et les dire
aux moments précis où elles émergent...
sans passé et sans lendemain,
mais souvent revécues
et dans l'attente tranquille de les revivre
avec le même élan de liberté...
L'ai souvent rêvée belle et bonne
comme fleur pleinement ouverte au soleil,
transparente de lumière
éclatante de beauté,
exhalant rare parfum,
pénétrant tout l'être qui la voit,
d'une indicible émotion...
L'ai souvent rêvée
fleur prenant sa place
dans le jardin de la vie,
sans l'enlever à l'autre à côté d'elle
et que l'autre ne lui enlève pas...
fleur prenant sa part d'air et de lumière
sans en priver l'autre...
fleur puisant
à la même terre sans l'appauvrir,
au même coeur sans le partager.
Un jour, Oh! L'heureux jour,
j'ai cru, un moment,
que mon rêve n'en était plus un
et qu'il ne se distinguait pas de la réalité...
et la joie m'a monté au cœur !
et la joie l'a envahi jusqu'à l'éclatement !
Qui a brisé mon rêve ?
Était-il illusion ?
Était-il rêve ?
Était-il réalité ?
Il s'évanouissait,
revenait,
m'échappait à nouveau...
Je voulais reprendre mon rêve
pour m'y accrocher,
n'y parvenais pas
s'échappant sans cesse,
s'éloignant constamment,
s'évanouissant chaque fois
que je tentais de le reprendre...
Alors, j'eus peur qu'il fut impossible.
Et j'ai eu mal, tellement mal...
Je l'avais tant de temps espéré,
l'avais tant désiré...
il est venu si près !
J'avais pourtant entendu
les mots tendres et chauds...
avais pourtant vu son regard rempli d'émotion...
Alors mon espérance a repris, elle renaissait...
rêve ou réalité,
peu importe...
tu étais là
tour à tour confondue,
rêve devenu réalité,
réalité sortie du rêve,
comblant ma longue espérance ;
tu étais là, pure, intense, libre...
tu étais là, fleur lumineuse et belle,
suscitant l'indicible émotion...
tu étais là, prenant place
dans le jardin de ma vie...
tu étais là et tu as nom : AMITIÉ !
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